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El Estado que no educa, ahora también prohíbe celebrar

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Le régime de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, réputé pour sa main de fer et ses scandales en série, offre un nouveau spectacle tragi-comique avec l’ouverture du «procès du Trésor». Au centre de cette mascarade judiciaire, Baltasar Ebang Engonga, dit «Bello«, neveu du président Obiang et ex-directeur de l’administration fiscale, est accusé de détournements massifs de fonds publics et d’enrichissement illicite. Mais au-delà des malversations financières, cette affaire expose au grand jour les luttes intestines d’un pouvoir clanique, où le sexe est devenu une arme de destruction massive dans les mains des frères rivaux.
Par OLBIF
Le Parquet national a requis une peine totale de 18 ans de prison à l’encontre de «Bello» pour ces crimes économiques, assortie d’une amende colossale de plus de 910 millions de francs CFA. Une sévérité qui pourrait laisser croire à une véritable volonté de lutte contre la corruption. Illusion. Car comme le révèle Radio Macuto, cette «dureté de la procédure» est avant tout le symptôme d’une «composante politique» bien plus sombre.
L’affaire «Bello» a en effet pris une tournure sulfureuse fin 2024, lorsque des centaines de vidéos intimes de l’accusé, filmé en pleine relation sexuelle, y compris dans son bureau officiel et parfois avec des «femmes liées à des membres du gouvernement», ont fuité et inondé les réseaux sociaux. Ces séquences compromettantes, «récupérées lors de la saisie de ses appareils électroniques dans le cadre de l’enquête pour corruption», n’ont pas été diffusées par hasard.
Selon Jeune Afrique, cette fuite aurait été «orchestrée par le vice-président de son père, Teodorin». Teodorín Obiang, fils du dictateur et connu pour ses propres déboires judiciaires internationaux, aurait ainsi utilisé ces vidéos comme un «outil politique pour discréditer non seulement l’accusé, mais aussi son père, Baltasar Engonga Edjo’o», l’actuel président de la CEMAC et un rival potentiel dans la course à la succession du patriarche Obiang Nguema.
Ce scandale sexuel, entremêlé à des accusations de corruption, met brutalement en lumière la gestion clanique et dévoyée de l’État. Des épouses de hauts responsables de la sécurité, comme le général Jesús Edu Moto, chef de la sécurité présidentielle, figurent parmi les femmes apparaissant dans les vidéos, transformant l’intimité en champ de bataille politique. «Bello», fils d’une «puissante lignée politique» et neveu du président, «incarne à lui seul les contradictions d’un régime où le pouvoir s’entremêle aux affaires privées».
Le sort de Baltasar Ebang Engonga ne se joue donc pas uniquement devant les tribunaux pour ses malversations. Il est le pion d’une guerre fratricide pour le contrôle d’un régime kleptocrate. «Plus qu’un simple processus judiciaire, il s’agit d’une bataille interne entre factions du régime, où la justice n’est que le théâtre d’une vengeance soigneusement exécutée». Une triste illustration de la façon dont la «gestion bananière» de la Guinée équatoriale par la famille Obiang continue de déchiqueter le pays dans des scandales publics où la moralité et la légalité sont les premières victimes.