Dans un récent communiqué publié par la plateforme NEXOS GE, l’ensemble des défenseurs des droits humains de la Guinée Equatoriale requièrent le Procureur Général de la République d’engager des poursuites pénales contre le vice président de la république, Teodoro Nguema Obiang Mangue, pour avoir ordonné la saisie et la diffusion postérieure des vidéos à caractère sexuel qui défraient la chronique dans la blogosphère et dans la presse internationale, depuis bientôt quelques semaines.
La plateforme pro droits humains NEXOS GE, qui est présidée par l’ancien président de la Cour Suprême Juan Carlos Ondo Angue, estime en effet que la saisie des vidéos litigieuses (lors des perquisitions réalisées au domicile de Baltasar Ebang Engonga, dans le cadre de l’enquête en cours pour des faits supposés de détournement de fonds publics) constitue une violation manifeste des droits processuels de l’intéréssé. Dès lors que les vidéos en cause sont dépourvues de tout lien avec l’objet de ladite enquête, diligentée et conduite par le vice président Teodoro Nguema Obiang.
Les défenseurs des droits humains estiment par ailleurs que malgré le caractère offensif et inmoral des scènes sexuelles en cause, l’intention de leurs auteurs de les diffuser n’est pas établie. Dès lors que leur publication, qui porte gravement atteinte à leur droits fondamentaux, fait suite aux seuls ordres impartis par le vice président de la république. Ce dernier devant, de ce fait, assumer toutes les conséquences légales qui en résultent, aussi bien à l’égard des personnes mises en cause que de leurs proches.
Concernant les suites sanitaires préconisées par le procureur général de la république en raison des pratiques sexuelles à risque mises en cause, NEXOS GE rappelle que le dépistage des maladies sexuellement transmissibles doit être volontaire, sauf lorsqu’il est ordonné par l’autorité judiciaire compétente, dans le cadre des procédures prévues par la loi à cet effet. Dans tous les cas, il doit être réalisé dans le strict respect du droit à la vie privée.