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Verdict de la CIJ sur l’île Mbanié : Le Gabon va mal

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Alors que la décision de la CIJ est présentée comme une victoire juridique pour la Guinée équatoriale, à Libreville, c’est un sentiment de confusion et une certaine réticence à accepter pleinement ce verdict qui semblent prédominer, oscillant entre la déception territoriale, l’appel à la négociation et une remise en question des fondements historiques du différend.

Par OLBIF

La décision de la Cour internationale de justice (CIJ) attribuant la souveraineté des îles Mbanié, Cocotiers et Conga à la Guinée équatoriale au détriment du Gabon continue de susciter des réactions contrastées à Libreville, témoignant d’une certaine confusion et d’une difficulté à accepter ce revers diplomatique. Comme le souligne une correspondance d’Ismael Obiang Nze pour Le 360 Afrique publiée ce 21 mai 2025, « l’issue de ce dossier qui sonne comme un revers diplomatique pour le Gabon est diversement interprétée » au pays de Oligui Nguema, traduisant le malaise ressenti par certains Gabonais face à la perte de ces territoires, dont le potentiel pétrolier a exacerbé les tensions.

Pour Raphaël Mouissi, cadre de l’administration cité dans de cette correspondance, le verdict provoque un sentiment de perte tangible : « Savoir que l’on perd une partie de son territoire provoque forcément un pincement au cœur. Nous devons simplement tirer les leçons de cette situation par rapport à la conservation de nos archives ». Son abattement traduit un sentiment partagé par ceux qui voient dans cette décision une atteinte à l’intégrité territoriale du Gabon.

Cependant, une autre perspective émerge, prônant le pragmatisme et la recherche de solutions régionales. Fred, employé de banque, exprime cet espoir d’un arrangement à l’amiable : « C’est un problème sous-régional. Si on a un territoire commun et des eaux communes, nous devons nous asseoir pour régler ce différend ». Cette vision contraste avec la déception initiale et suggère une volonté de dépasser la décision juridique par la négociation.

Le débat s’étend également à l’interprétation des fondements historiques du litige. Richard Mvé, enseignant, pointe un manque de soutien historique pour la position gabonaise : « La France n’a pas aidé le Gabon comme l’a fait l’Espagne avec la Guinée Équatoriale en lui rétrocédant les originaux du traité de 1900. Voilà tout le problème ! ». Cette analyse met en lumière les complexités de l’héritage colonial dans la délimitation des frontières africaines.

Face à ce verdict, certains observateurs y voient une opportunité pour le Gabon de se recentrer et de renforcer sa propre expertise. Sentiment Ondo, acteur de la société civile, estime que « Si on avait appris les Gabonais à maîtriser le tracé de leurs frontières ceci nous aiderait à transcender les émotions sur ce dossier ». Cette perspective encourage une introspection et un apprentissage de cette situation.

Un écho à cette difficulté d’acceptation se retrouve dans une réaction de Dieudonné Minlama Mintogo, ancien candidat à la présidentielle, relayée par Gabon Review, « le site d’information quotidienne sur la vie au Gabon ». Pour lui, « il y a des conflits qu’il vaut mieux laisser en l’état ». Il regrette que l’on n’ait pas maintenu « les frontières négociées sagement entre Macias et Omar Bongo », soulignant que « maintenant que le vin est tiré, on peut en mesurer l’amertume ». Son point de vue met en exergue une forme de résignation face à une décision qu’il juge potentiellement problématique dans son application. Il préconise ainsi « la sagesse au-delà du droit », insistant sur les liens fraternels historiques entre les peuples et plaidant pour une solution négociée qui préserve la stabilité régionale et les intérêts des deux nations, allant jusqu’à suggérer de « garder les frontières actuelles en l’état et d’exploiter ensemble les ressources des îles querellées ».

Le fait que le Gabon n’ait pas pu présenter le traité de Bata de 1974, considéré comme crucial pour établir sa souveraineté, a pesé lourdement dans la décision de la CIJ, qui s’est basée sur le traité de 1900 entre la France et l’Espagne, jugé insuffisant pour établir la souveraineté gabonaise.

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