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Le Burundi prend les rênes de la CEEAC : Un défi titanesque face à la mal gouvernance

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À l’heure où les regards se tournent vers la nouvelle direction de la Communauté Économique des États d’Afrique Centrale (CEEAC), une question se pose : le Burundi, qui accède pour la première fois à la présidence de l’organisation, a-t-il les épaules pour relever les défis de la sous-région ? La nomination d’Ezéchiel Nibigira à la tête de la Commission, annoncée lors du sommet extraordinaire à Malabo, intervient dans un contexte de forte instabilité politique et économique, où les vaines promesses d’intégration se heurtent à une réalité bien différente.

Par OLBIF

La désignation d’un ancien ministre des Affaires étrangères burundais à ce poste symbolise un espoir de renouveau. Mais à l’image de notre propre pays, la Guinée Équatoriale, la CEEAC est gangrénée par les mêmes maux que ses membres : népotisme, corruption et mauvaise gouvernance. Comment un homme, même avec la meilleure volonté du monde, pourrait-il faire respecter les principes de bonne gouvernance, d’intégration et de transparence dans une organisation où les plus hauts responsables bafouent allègrement ces mêmes règles ? La Guinée Équatoriale en est un triste exemple : alors que nos dirigeants s’enrichissent dans l’opulence, notre population croupit dans la misère, sans accès aux services de base.

Une CEEAC en mal de crédibilité

Sur le papier, la CEEAC a des objectifs nobles. Il s’agit de promouvoir la coopération dans tous les domaines, renforcer la stabilité et élever le niveau de vie des populations. Pourtant, sur le terrain, ces objectifs restent lettre morte. L’échec est patent. La libre circulation des personnes est un mythe, la coordination en matière de sécurité est un vœu pieux, et l’intégration économique est une simple façade. L’Angolais Gilberto Da Piedade Verissimo, l’ancien président, a laissé derrière lui une organisation qui peine à se réformer et à sortir des crises qui la minent.

Le Burundi, qui prend les rênes, n’est pas à l’abri de ces critiques. Le pays, qui a connu des périodes de troubles politiques, est lui-même confronté à de nombreux défis internes. Ezéchiel Nibigira, ancien ambassadeur au Kenya, a la lourde tâche de redorer le blason d’une organisation qui peine à trouver sa place sur la scène internationale. La Guinée Équatoriale, qui a accueilli ce sommet extraordinaire, a une part de responsabilité dans cet échec. Au lieu de montrer l’exemple, les dirigeants de Malabo font la démonstration d’une mauvaise gouvernance. L’argent du pétrole, qui aurait dû être un moteur de développement, a servi à enrichir une poignée d’individus, au mépris des besoins d’une population qui a soif de justice sociale et de transparence.

L’ombre de la corruption plane sur la sous-région

Le nouveau président de la Commission de la CEEAC a cinq ans pour faire ses preuves. Mais sa tâche s’annonce colossale, car il devra se battre contre un système bien rodé, fait de corruption, de népotisme et d’enrichissement illicite. Les élites de la sous-région, trop souvent installées au pouvoir depuis des décennies, sont les principales responsables de l’échec de l’intégration. Leurs intérêts égoïstes priment sur l’intérêt général, et c’est le peuple qui en paie le prix.

Alors que l’Afrique centrale continue de faire face à des menaces sécuritaires, à des défis économiques et à des crises humanitaires, le rôle de la CEEAC devrait être plus que jamais central. Mais sa capacité à agir est entravée par la mal gouvernance qui sévit dans ses États membres. Ezéchiel Nibigira a beau avoir des diplômes et de l’expérience, il lui faudra plus que de la bonne volonté pour transformer les paroles en actes. Il devra affronter de puissants réseaux, une oligarchie bien en place qui ne manquera pas de lui mettre des bâtons dans les roues.

Pour que la CEEAC puisse enfin réaliser ses objectifs, il ne suffit pas de changer de président. Il faut que les pays membres, à commencer par la Guinée Équatoriale, fassent leur autocritique et s’engagent à respecter les principes de bonne gouvernance. Faute de quoi, la nomination d’Ezéchiel Nibigira ne sera qu’une nouvelle étape dans l’histoire d’une organisation qui continue d’errer dans le désert, loin des espoirs qu’elle avait suscités à sa création. Le véritable changement ne viendra pas de Malabo, mais de la volonté des peuples à s’engager pour leur avenir. Mais la question qui se pose est la suivante : la population équato-guinéenne, qui endure la misère, est-elle prête à s’unir contre le régime népotiste en place ? L’espoir fait vivre, dit-on. Mais l’espoir seul ne suffit plus. Il faut de l’action.

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Un comentario

  1. L’espoir fait vivre, telle est votre conclusion. Je m’adhère a votre analyse pertinent qui démontre une fois encore l’incapacité de l’Afrique a sortir de cette léthargie qui ne nous étonne plus.
    Les dirigeants africains souffrent du syndrome d’hubris et par conséquent, incapables de faire autre chose que le culte a leur personnalité. On a beau changer des hommes la mal gouvernance est une marque de fabrique purement africaine.
    Malabo est gangrené par la kleptocratie, incapables de penser autrement, lire correctement, ils souffrent d’une pathologie associé a une Logorrhée incessante.
    Une Afrique moribonde qui n’a rien a nous offrir…..

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