Pétrole : Le mirage de l’or noir s’effondre en Guinée équatoriale

Le constat est brutal et sans appel. La Guinée équatoriale, notre pays, est en récession depuis plus de trois ans. Le rêve de prospérité pétrolière s’effondre, et la réalité cruelle de notre pauvreté se révèle au grand jour. Les chiffres de la compagnie Panoro Energy, rendus publics, confirment ce que le régime népotiste de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo s’obstine à cacher : nos puits de pétrole tarissent.

Par OLBIF

Panoro Energy a beau afficher une croissance au semestrielle 2025 comme le révèlent les chiffres publiés ce mois, celle-ci est portée par le Gabon et non par notre pays. Des arrêts de production en Guinée équatoriale sont évoqués, un euphémisme pour dire que les champs pétroliers sont arrivés à maturité, que le pétrole ne coule plus comme avant. Nos dirigeants, qui espéraient 100 millions de dollars par million de barils exportés, se retrouvent aujourd’hui avec moins de la moitié, confrontés à la fin d’une ère.

Mais où sont passés les milliards de dollars de la rente pétrolière ? « That is the question », comme disent les anglais. Pendant des décennies, notre richesse a été pillée, détournée pour financer le train de vie insolent du clan Obiang. Les yachts, les jets privés, les villas à travers le monde et les dépenses somptuaires du fils de notre dictateur, Teodoro Nguema Obiang Mangue, ne sont qu’une infime partie visible de ce pillage. Une fortune amassée pendant que la grande majorité du peuple équato-guinéen vit dans la misère, sans accès à l’eau potable, à des infrastructures dignes de ce nom, ni à une éducation de qualité.

Le régime de Malabo, rappelle Africanews, nous annonçait en aout 2024, une diversification de l’économie vers l’agriculture et potentiellement, sur la transformation des matières premières pour résoudre la crise économique actuelle. Une promesse grotesque qui ne trompe personne. Si Malabo avait une véritable volonté politique de servir le peuple, les fruits de la richesse pétrolière auraient déjà été investis dans le développement de notre pays, et non dans l’enrichissement d’une poignée d’individus. Le temps des vaches grasses est révolu pour le régime, mais jusqu’où et jusqu’à quand la famille Obiang continuera-t-elle à piller ce qui reste de notre pays ?

Il est un fait, la fin de la rente pétrolière est une conséquence grossière de l’échec d’une gouvernance basée sur le népotisme et la corruption. C’est clair, l’avenir du pays repose désormais sur la capacité du peuple à se mobiliser pour exiger justice, transparence et une véritable démocratie.